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Le projet Tutti Frutti vise à recenser et cartographier les vergers des 11 communes membres de la « Minett UNESCO Biosphere » ouverts au public en vue de promouvoir la collecte libre des fruits via une webcarto dès la saison fruitière 2022. Ceci pour éviter le gaspillage alimentaire et valoriser ces denrées locales de qualité. Ce projet est soutenu financièrement par le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural. Jusqu’à présent, les vergers de 8 des 11 communes ont pu être recensés et digitalisés. « Ce projet se veut être un outil pour amorcer la mise en œuvre de projets durables collaboratifs et participatifs contribuant non seulement à sensibiliser contre la perte alimentaire, mais aussi à favoriser le lien social, l’attachement à sa terre et à ses ressources locales, éléments clés du programme d’actions de la ,Minett UNESCO Biosphere‘ », explique Isabelle Renoir, chargée de missions auprès du syndicat PRO-SUD qui gère la Biosphère. La webcarto a pour objectif de venir en appui à des associations locales ou à des citoyens intéressés par les récoltes libres.
L’alimentation durable soulève des enjeux majeurs en matière environnementale, économique et sociale. Comme la région Sud est devenue réserve de biosphère par l’UNESCO en octobre 2020, utiliser les ressources locales de manière durable est recherché. « Dans ce contexte, PRO-SUD a souhaité faire de l’alimentation un enjeu de développement territorial », explique Isabelle Renoir. « L‘un des axes stratégiques de sa politique est donc de participer à la valorisation des produits locaux et bio-locaux. Pour y parvenir, encourager la consommation de ces denrées en circuits courts auprès du plus grand nombre est visé. »
L’attitude des gens vis-à-vis de l’alimentation a évolué. Selon les résultats d’une enquête sur la demande de produits alimentaires locaux dans la région Sud réalisée en automne 2020 et au printemps 2021, 86 % des répondants déclarent avoir consommé des produits locaux au cours des trois derniers mois. 76,5 % des participants souhaiteraient trouver des produits alimentaires locaux sur leur lieu d’achat habituel. « C’est donc le moment d’amener le consommateur à agir au même titre que les producteurs, les acteurs privés ou publics. Proposer un projet antigaspi était donc une évidence », dit Isabelle Renoir.
